Ce livre est la première introduction approfondie aux bases scientifiques de l’anthroposophie et de la médecine anthroposophique dans le contexte de la science académique. Il montre comment la démarche cognitive proposée par Rudolf Steiner il y a un siècle permet de donner aux sciences modernes une assise solide, qui n’a encore été que très peu prise en considération depuis lors. Grâce à celle-ci, en effet, la physique, la chimie, la génétique, la morphogenèse, la biologie, la neurobiologie, la psychologie, l’anthropologie et la philosophie de l’esprit sont dépouillées de leur forme réductionniste et peuvent fournir la base empirique d’une nouvelle compréhension scientifique de l’homme et de la nature, qui inclut l’esprit au lieu de l’exclure.
Pour construire sa démonstration, l’auteur s’attaque aux grandes questions actuelles sur la matière, la vie, la conscience, et la liberté. Il en résulte une vision non-réductionniste, qui reconnaît les propriétés émergentes du corps, de la vie, de l’âme et de l’esprit comme des couches de l’être humain certes différentes, mais tout aussi réelles les unes que les autres.
Dans une dernière partie, l’auteur montre comment cette conception quadriarticulée de l’humain et du monde s’est développée historiquement et méthodiquement pour devenir l’anthroposophie, et comment les résultats qui en découlent se relient à la recherche scientifique moderne, en particulier en médecine.

Au sommaire

• Connaissance et réalité
• L’idéalisme ontologique objectif
• L’esprit dans la matière
• Émergence, auto-organisation et causalité en physique, chimie et biochimie
• Une explication chimique de la vie ?
• Un concept de gène statique ou dynamique ?
• La biologie au-delà du vitalisme et du mécanisme
• La neurobiologie et l’émergence de la conscience
• L’intelligence chez les animaux et chez l’homme
• La question de la liberté
• L’esprit est-il réel et peut-on le connaître ?
• La médecine anthroposophique et la recherche médicale moderne.

Extrait

« Toute matière, même la plus infime molécule, est déterminée par l’esprit, car toute matière obéit à des lois, et le scientifique n’a pas d’autre possibilité, pour connaître la matière ou l’organisme d’un être vivant, que d’appréhender leur essence spirituelle dans son propre esprit, en pensant. Cet « esprit » n’a rien d’irrationnel : il possède au contraire la propriété éminente de la rationalité et n’est accessible à la conscience habituelle que sous la forme du penser le plus lucide. C’est aussi cet esprit qui fait le pont entre les sciences de la nature et la science de l’esprit proposée par Steiner. Il n’est ici question que de cet esprit, c’est-à-dire des lois du monde».

À propos

 » Lorsque pour la première fois j’ai pu m’entretenir avec Peter Heusser, une même attitude à l’égard de la médecine a rapidement émergé : la lutte pour comprendre et pratiquer l’intégration de toutes les mesures efficaces dans les soins aux hommes et femmes en bonne santé et malades en tant que personnes.
Peter Heusser va ainsi bien au-delà de la confrontation habituelle entre conceptions matérielle et spirituelle de la médecine, pour, avec sa logique guidée par l’évidence, stimuler une toute nouvelle pénétration de la nature humaine en vue d’une médecine de l’avenir. »
Professeur, Docteur en médecine, Eckart G. Hahn