À l'âge de huit ans, j'entrepris d'économiser pour m'acheter un télescope. Après plusieurs années, j'avais enfin mis de côté suffisamment de monnaie pour faire l'acquisition des lentilles. Avec l'aide de mon père, j'ai concus et fabriquai une monture, puis enfin j'ai commencé a scruter les cieux. Je fus abasourdi... Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau, d'aussi impressionnant, le spectacle était trop beau pour le garder pour moi tout seul. Je transportai mon instrument de l'arrière-cour jusqu'au bord de la rue, afin d'inviter mes voisins à se joindre à moi. Aucune invitation ne fut vraiment nécessaire. Aussitôt eus-je installé mon téléscope sur le trottoir, qu'un groupe enthousiaste se forma, lequel resta tard dans la nuit.
Cette nuit-là, j'ai pris conscience que beaucoup de gens, et peut-être tout le monde, éprouvent une fascination à l'égard du firmament. Il m'arriva de penser que c'était l'immensité de l'espace proprement dit qui était à l'origine de cette fascination. C'est en parti vrai, mais c'est n'est pas la seule explication. L'observateur se demande aussi ce qu'il y a vraiment là-bas, ce que sont ces points lumineux, comment ils sont arrivés là, et ce qu'il y a au-delà. Contempler le ciel la nuit semble susciter des questions profondes, non seulement sur l'univers, mais aussi sur les êtres que nous sommes.