Un portrait de l'artiste en jeune chien...
Et si Flush c'était d'abord cela, l'image a peine déguisée de Virginia Woolf, une façon ô combien détournée et malicieuse pour elle d'évoquer son mal de vivre, la richesse de ses perceptions, son incapacité à s,exprimer parfois, son silence qu'elle ressentait comme une mutation, son tempérament fougueux et encore, pour tout dire en un mot, son drame, celui de l'écrivain face à la pauvreté des mots?
Flush, qui est Flush? Un cocker qui vécut au siècle dernier, et qui eut le privilège incroyable d'accompagner dans les pérégrinations romanesques et sentimentales la poétesse Elizabeth Barrett et l'illustre Robert Browing qui l'enleva un jour d'été 1846, l'épousa et l'entraina en Italie vers l'amour et la légende.
Flush le bon Flush aux poils roux et l'espièle mélancolie, qui connut l'honneur des bas-fonds londoniens...