André, jeune homme de condition modeste, raconte sa jeunesse difficile et solitaire : sa mère est morte au moment de sa naissance et son père s’est, par la suite, suicidé. Recueilli par ses grands-parents, il a peu de confidents, sinon Jérôme, un camarade de collège, et son cousin Fernand, que la mort va bientôt tous les deux lui ravir. C’est Edward Wilding, jeune bourgeois désireux de rompre avec son milieu, qui comblera le vide laissé par Jérôme, tandis que, par la famille de Fernand, André a fait la connaissance d’une cousine, Ly Laroudan, de quelque dix ans son aînée, mariée et mère d’un enfant, mais qui a quitté son mari. Edward a lui aussi une cousine, Dorothée, figure de bonté et d’abnégation, qui s’occupe de sa tante, la mère d’Edward, femme neurasthénique et autoritaire. S’engagera alors, entre les deux couples de cousins, un chassé-croisé amoureux dans lequel André et Edward vont poursuivre, en alternance et parfois simultanément, tant l’une que l’autre des deux jeunes femmes. C’est Edward qui, en fin de compte, après avoir annoncé qu’il épousait Dorothée finira, selon toute vraisemblance, par épouser Ly, commodément devenue veuve entre-temps, et qu’il aurait « compromise ». Aux dernières lignes du roman, il part avec elle en train « vers l’Ouest et un recommencement » qui n’est rien moins que problématique, tandis qu’André reste, lui, une fois de plus esseulé