Le 8 août 1961, Denise Therrien, une adolescente sans histoire âgée de 16 ans, disparaissait dès sa sortie de l’autobus, à quelques pas du cimetière St-Michel à Shawinigan-Sud. Quelques jours plus tard, les médias répandirent la nouvelle, plongeant ainsi tout le Québec dans le mystère.

Grâce à sa propre enquête, Henri Therrien, le père de la disparue, fut le premier à cibler un suspect. Mais les policiers mirent du temps à réagir. Plus de trois ans plus tard, alors qu’on parlait déjà d’une affaire non résolue, le procureur général confiait l’enquête à l’inspecteur Richard Masson. En quelques semaines, celui-ci procéda à l’arrestation de Marcel Bernier, qui, au moment de la disparition, occupait la fonction de fossoyeur au cimetière St-Michel.

Malgré un procès qui classa définitivement l’affaire en février 1966, les mémoires de l’assassin furent publiées en 1977, ouvrant ainsi les portes à de nombreuses rumeurs, en particulier sur sa culpabilité puisqu’il se prétendait maintenant innocent. Le film La lâcheté sorti sur nos écrans en 2007 et un autre livre publié en 2014 par un ancien policier appuyèrent la version de l’assassin. Pourtant, la nièce de Denise s’était efforcée de démentir cette théorie dans un livre présenté en 2009. Alors, qui dit vrai? Se retrouve-t-on devant une terrible erreur judiciaire ou alors en présence d’auteurs mythomanes?