L’amour ne l’a pas retenue, elle s’en est retournée, me quittant encore une fois. L’amour de nous ne lui a pas suffi, comme l’oiseau aussi libre qu’une feuille d’automne qui prend son envol et descend en virevoltant pour se poser dans l’enfer des habitacles humains.

Trahison que fut cet instant, de la perdre encore une fois. L’au-delà ne s’en remettra pas de la savoir aussi loin de moi, aussi loin de ce qui est la seule raison d’être dans ce lieu de lumière : l’amour! Oui, l’amour qui abreuve nos âmes! Mais, ici, il existe aussi le chagrin, l’absence de notre complément n’a de cesse de nous faire crier la rage de cet abandon. Plaie ouverte et douleur insupportable, je la crie de mon cœur meurtri.

Dieu, qu’elle me revienne!

De s’en être retournée, elle risque de perdre la raison et de tomber dans le piège des mensonges des autres, de se faire attraper comme un cerf insouciant. Le danger se trame, alors il va falloir que je l’aide pour qu’elle n’oublie pas ce que nous sommes, ce que nous étions, et ce que nous serons à son retour. La lumière va la protéger, il le faut, car si elle a mal, ce sera en écho avec moi.

— Sois prudent, mon amour! Je te crie encore : « Reviens-moi... »