Lorsqu’une voix mystérieuse lui souffle « Prends ta plume, Gazette, prends ta plume », Guillaume prend conscience qu’une pulsion viscérale le pousse à adresser des lettres anonymes à ceux dont les actes 
perturbent son existence. Il comprend alors qu’il est corbeau depuis sa naissance.

« L’envolée », le premier volet du roman Le garçon de plume, révèle l’extraordinaire parcours de Gazette, un garçon qui grandit au sein d’une famille aimante dans le Trait-Carré de Charlesbourg. Si sa jeunesse se déroule dans l’ordinaire, c’est une fois devenu adulte que ses planètes dévoilent leur portée singulière. Dès lors, il est associé à des aventures mirobolantes, aussi bien dans son métier de journaliste que dans sa vie personnelle. Son univers est riche en péripéties, mais il est également ponctué de tragédies qui le confrontent à de dures réalités…  

On pourrait dire de ce récit qu’il est exagéré du début à la fin et ce serait exact, puisque j’ai délibérément amplifié les éléments fictifs. Car mon objectif littéraire ne visait pas l’histoire en elle-même, même si j’ai 
pris beaucoup de plaisir à la construire. Ce qui me branchait, c’était d’imaginer les réactions d’un jeune homme confronté aux aléas de la vie, à l’incivilité, à l’inattendu, à l’adversité, à l’inexplicable. À l’amour. À la
perte. J’ai sculpté Gazette dans un matériau contemporain qui se nourrit de justice et de bienveillance.