Jacques Prévers a écrit : « Je sais, un peu partout, tout le monde s’entretue, ce n’est pas gai, mais d’autres s’entrevirent, j’irais les retrouver. » 

Lévis Lebonheur quitte tout, une fois de plus, pour aller à la rencontre de son fils emprisonné à perpétuité. Il lui écrit une lettre par jour. Le temps de s’y rendre.

Roman épistolaire à saveur de Roadmovie intérieur, de quête, de rédemption, d’une rencontre visualisée remplies de réflexions tortueuses et de nombreux motels miteux. C’est une correspondance tourmentée d’un père en fuite.

Lebonheur est monstrueux est le premier roman de Jean-François Denis qui ouvre la porte à cette question fondamentale : pardonner l’impardonnable, est-ce sincèrement envisageable ?

Né à Québec en 1971, Jean-François Denis entreprend d’aimer autre chose que les conventions. Quelques études en dessins, en photographie, en décoration intérieure, en écriture, en enseignement et, comme distillateur, vont étoffer son quotidien. Ses diverses compétences vont aussi alimenter le cinéaste pendant vingt-neuf ans. Son parcours est semé d’expositions en galeries photo, de cinéma et vidéo, d’illustration, de distillation et de macération, de lactofermentation, Cheong, Kimchi et autres trucs avec du Koji partout. 

Son amour de l’impudeur confirme une énergie créative omniprésente qu’il dépose en tout lieu. Dédié à la recherche de l’équilibre entre ce qui nous habite et l’inaccessible qui nous attire, comme la contemplation progressive d’une longue marche nocturne, JFD répond au mystère imprécis de l’existence par ce besoin de marquer l’intemporel avec une certaine sympathie. Bref. Il bouffe de l’intensité.