1903. De retour d’un voyage de noces au cours duquel ils auront escaladé plusieurs sommets andins, les époux Nadia et Anton Nikolayev se rendent à Lima afin d’y rejoindre le navire qui les conduira à Vladivostok, où Anton est rappelé par la marine impériale russe. Mais une surprise les y attend. Aucun bâtiment n’est autorisé à quitter le port en raison d’une épidémie de peste qui s’est abattue sur la ville. Un aventurier rencontré par hasard proposera au couple de leur servir de guide dans la réalisation d’un projet inusité : une expédition de près de 6 000 kilomètres traversant la cordillère des Andes et l’Amazonie, jusqu’à la côte est du continent. De là, ils n’auront qu’à emprunter l’un des nombreux navires en partance pour l’Europe. Une simple « balade », prétendra le guide. D’abord accepté pour ce qu’il peut leur procurer d’aventures supplémentaires, ce voyage semé d’embûches et marqué par de nombreux imprévus sera tout, sauf une balade.

Pierre Roberge a consacré l’ensemble de sa carrière aux bibliothèques, tant publiques (Montréal), qu’universitaires (UQAM). Son premier roman, À la fin tu es lasse de ce monde ancien – le roman d’Éva Circé-Côté (2021), illustrait la vie et l’œuvre de la première bibliothécaire de la ville de Montréal. Suivra, Le dernier rayon sur la gauche (2024), une intrigue policière, humoristique et déjantée, mettant en scène un détective-bibliothécaire. Il nous offre cette fois-ci un roman d’aventures haletant qui brosse également le portrait historique d’une région du monde dont la seule évocation est, encore aujourd’hui, synonyme d’exotisme : l’Amazonie.