On avait dépêché de tous les Etats des dizaines  de journalistes. Les chaines de télévision, locales et nationales, couvraient cet événements qu'uncun organe de presse un tant soit plus sérieux n'aurait pu manquer: Big Dan revenait au sommet de l'organisation syndicale.

Il y avait bien sur minutieusement préparé son discours.  Pas de virgule qui n'ait éré réfléchie, pas un mot  qui n'ait été  pesé.  C'est pourquoi, quand on le vit déchirer ses notes, avant même de prononcer la première phrase, la tension monta d'un cran. Pour la plupart, c'est-à-dire pour un groupe qui rassemblait dans un même soif de vengeance des dirigeants syndicaux et patronaux, des hauts responsables politiques et des membres de la mafia, Big Dan ne parviendrait jamais à improviser, et ce mouvement d'humeur devait être son arrêt de mort.  C'étais l'avis du tueur, qui, dissimulé dans la foule, vérifiait  une dernière fois le chargeur de son arme...