Dans le sud de la Bosnie-Herzégouine, Mostar, est une ville idyllique entourée de collines ensoleillées.  La cité médiévale est traversée par la Neretva, le fleuve émeraude qui charrie jusqu'à l'Adriatique la douceur de vivre dans la vallée des arbres sucrés, où naître chrétien ou musulman, serbe ou croate, est la dernière des choses qui comptent.  C'est là que vit la jeune Maya quand les obus se mettrent à tomber, d'abord un a un, puis en pluie drue sur la Yougoslavie.

Dans l'abri anti-bombardements, les scènes tragicomitiques que rapportent les habitants hilares n'empêchent pas la réalité du massacre de filtrer: la guerre est là, elle va durer, il faut partir.

Maya et son petit frère s'enfuient dans la caravane des gitans; ils retrouvent leur parents à split, d'où la famille s'embarquera avec d'autres réfugiés pour un exil qui la menera en suisse, puis au Canada.

Tout au long de ce périple, Maya grandit et s'éduque, poursuivant jus'a Cuba un dialogue enflammé avec son père blessé...

Maya Ombasic, qui signe avec Mostarghia son livre le plus autobiographique.