Jour et nuit je les attends.  Ils vont sonner à la porte de ma demeure de Los Angeles, ils m'accuseront du meutre de ma femme Angie Ferguson et m'arrêteront.  L'un d'eux me lira mes droits et l'autre me passera les menottes.  Mon avocat me conseillera de garder le silence.  Mais bientôt l'aveu surgira de ma bouche, mes mots saigneront et personne ne croira à l'homicide involontaire.

Je voudrais mourir au milieu de la savane et pas sur la chaise électrique.  Mourir à Sasai Mara.  L'odeur fétide de ma peur ferait bondir l'un des derniers lions du Kenya.  Il serait, lui, mon justicier.  Que l'homme qui a peur, qui écrase sur son visage insectes et larmes, soit dévoré autrement que par les remords.

Déja ce matin, dès que j'ai ouvert la porte, la machine a m'anéantir s'est mis en marche. Mon chauffeur m'a salué, la mort aussi.